ALCOOL

Lors de la prise d’alcool, environ un quart de la quantité consommée traverse la paroi de l’estomac, passe dans le sang, et est distribué vers le foie. Le reste passe dans l’intestin grêle qui l’assimile rapidement.

L’alcool est éliminé essentiellement par le foie (95%). Les 5% restants sont éliminés par la peau (transpiration), par les reins (urine) et par la salive.

Au niveau du foie, l’alcool subit 3 étapes:

  • Il est transformé en acétaldéhyde par une enzyme : l’alcool déshydrogénase (DHA).
    L’acétaldéhyde est un composé très toxique, qui détruit les membranes cellulaires et a donc des conséquences néfastes pour l’organisme ;
  • l’acétaldéhyde est ensuite métabolisé en acétate par une autre enzyme : l’acétaldéhyde déshydrogénase (ALDH) ;

  • les acétates sont enfin transformés en acétyl – coenzymes A, ces derniers jouant un rôle important dans le cycle des acides gras et dans la synthèse du cholestérol.

En cas de consommation excessive d’alcool, une autre voie de dégradation est mise en place, permettant ainsi d’éliminer environ un quart de l’alcool ingéré.

La consommation régulière d’alcool, même à faible dose, est dangereuse pour la santé. Certifié « cancérigène pour l’homme » depuis 1988 par le Centre International de Recherche sur le Cancer, l’alcool constitue en effet le deuxième facteur de risque de cancer évitable en France.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, une femme consommant 4 verres de vin par jour augmenterait de 50% le risque de développer un cancer du sein. Lorsque cette consommation passe à 8 verres quotidiens, le risque s’élève à 130%. L’alcool ferait en effet grimper le taux des différentes hormones féminines dans le sang et interagirait avec leurs récepteurs.

L’alcool est à l’origine de de nombreuses pathologies, dont les cancers. Ainsi, consommer 1 verre de taille standard par jour augmenterait ainsi de 30% le risque de développer un cancer de l’œsophage, de 17% celui de l’oropharynx et de 5% celui du sein.

Au total, la consommation d’alcool est responsable du développement de 200 pathologies associées. Parmi les plus courantes, nous pouvons citer : l’hépatite, la cirrhose du foie, la pancréatite, la neuropathie périphérique, les cardiomyopathies… Consommé en excès, l’alcool a également des répercussions psychiques, notamment en favorisant l’anxiété, la dépression, voire le suicide.

L’alcool est totalement prohibé pour les femmes enceintes, car il passe quasi-intégralement dans le sang du fœtus. Cela peut engendrer des conséquences irréversibles sur le nouveau-né. Il peut s’agir de malformations du crâne et du visage, d’un retard de croissance, et de retards comportementaux et/ou cognitifs.

La mise en place d’une détoxification ciblée est indispensable pour soutenir le foie, que ce soit après une consommation d’alcool importante ou bien lors d’une prise régulière.